Le manque d’eau potable est l’un des maux qui gangrènent le vécu quotidien des populations de Cap skirring depuis des décennies. En cette période de pandémie de Coronavirus où l’eau est indispensable, les populations de la cité bannière ont décidé de se faire entendre sans violence.
Munis de brassards rouges, elles ont envahi ce matin les rues pour protester passivement contre l’indifférence disent-ils des autorités administratives et politiques de la localité qui malgré les souffrances et les interpellations des populations tardent toujours à trouver des solutions pour remédier à une telle situation qui a plus que durée…
Déjà à 9h, des centaines de jeunes, de femmes et notables se sont réunis sur l’unique voix qui traverse le village. Cependant avant même de battre le macadam, arriva la gendarmerie nationale qui ordonna la foule à se disperser puisque disent-ils la marche n’est pas autorisée.
Intransigeante, la population déterminée à marcher jusqu’à la sous-préfecture pour manifester leurs mécontentement, opposa un niet catégorique. Un niet qui suscita la colère des pandores qui ont usé des grenades lacrymogènes pour les disperser. Il s’en est suivit de rudes affrontements qui ont finis par mettre le village en sens dessus dessous.
Des pneus brûlés, des routes barrées, des jets de pierres et de grenades lacrymogènes, de la fumée dans l’air, des cris par ci et des pleurs par là… voilà le décor et le spectacle vécus ce matin dans l’un des plus beaux villages touristiques de la Casamance.
Des affrontements qui ont conduit l’arrestation de plusieurs jeunes par les gendarmes de la brigade de Cap skirring aidés par un détachement anti-émeutes de la compagnie de la gendarmerie de Ziguinchor qui à l’instant même procède à des fouilles à domicile pour traquer et mettre au arrêt toute personne ayant pris part à la manifestation.
DEMBO JUNIOR COLY XIBAARU ZIG