Budgets de guerre mis en place par l’Etat et les collectivités locales : L’occasion ne doit faire le larron
Demain 4 avril, le Sénégal ses soixante ans d’indépendance. Soixante ans d’indépendance méritent bien que la fête soit grandiose. Seulement, ces soixante ans d’indépendance ont un goût amer pour toute la République. L’histoire le retiendra.
Le Sénégal est en guerre. Une guerre qu’il n’a jamais connue depuis son indépendance. Jamais, le Sénégal n’aura besoin que toutes ses forces vives se mettent ensemble. L’unité de la nation, voilà ce qui est recommandé, malgré les jeux de cirque de clowns comme Ousmane Sonko, Guy Marius Sagna rejoints par un certain Thierno Bocoum qui doit remercier Idrissa Seck, s’il se permet aujourd’hui de souffler des mots au point de se rendre nuisible pour la société.
Ce 3 avril, le Président de la République va délivrer un message à la nation. Un message très attendu. Bien sûr que face à la percée des barrières par l’ennemi, il ne faut s’attendre à ce que le Chef de l’Etat mette fin à l’état d’urgence ainsi qu’au couvre-feu. Au contraire, il faut s’attendre à des mesures de renforcement. Confinement ou pas, des actes forts sont attendus de la part du Chef de l’Etat. Le peuple sénégalais vit dans l’angoisse. Nul ne sait ce qui va se passer aujourd’hui et demain.
L’Etat du Sénégal a pris l’engagement à travers son Chef d’inscrire un budget d’un milliard de FCFA pour lutter contre un des ennemis les plus redoutables que l’humanité ait été confrontée. Le pire est à venir. Des collectivités locales se sont également engagées en annonçant la mise en place par elles de budgets colossaux pour venir en aide aux populations qui vont durement ressentir les effets de cette guerre.
L’occasion faisant le larron, malheureusement, il se trouvera des responsables locaux, vautours devant l’Eternel pour profiter de la situation pour détourner partie de ces budgets. Ne soyons pas dupes. Au sortir de cette guerre, le Sénégal va s’engager dans des élections locales. Occasion pour des vautours de profiter de la situation du moment pour détourner une partie de ces fonds annoncés, afin d’un constituer un budget pour la prochaine campagne électorale de ces locales.
Dans la commune de Mermoz – Sacré-Cœur par exemple, Barthélémy Dias déclare en grandes pompes la mise en place d’un budget de 150 millions de FCFA pour venir en aide à ses administrés. Dans le même temps, il nous revient qu’il demande à ses administrés d’envoyer des demandes de secours via un e-mail qu’il les transmet. Combien seront-ils à recevoir un soutien ? Les critères de sélection ne se feront-ils sur des bases purement politiciennes ? Au moment des comptes, sur quelle base se fondera-t-on pour dire que tous les 150 millions de FCFA ont été dépensés en aide aux populations.
En réalité, il aurait été plus aisé pour Barthélémy Dias de s’inspirer de l’exemple d’autres maires dont celui de Fann – Point-E qui a décidé avec un budget de 220 millions de FCFA de distribuer équitablement des vivres et produits pour se prémunir du coronavirus à toutes les familles de sa localité.
La rédaction de Xibaaru