Un homme reconnu coupable de viol et de meurtre d’une étudiante sud-africain dans un bureau de poste a été condamné à trois peines de réclusion à perpétuité dans une affaire qui symbolise désormais la violence occasionnelle à laquelle font face les femmes en Afrique du Sud.
En août dernier, Luyanda Botha a violé et assassiné Uyinene Mrwetyana, une étudiante âgée de 19 ans, alors qu’elle était allée chercher un colis à la poste du Cap où il travaillait.
Plus tôt dans le mois, elle s’était rendue au bureau de poste pour s’enquérir de son colis et Botha l’a contactée quelques semaines plus tard, le 24 août, pour lui faire savoir qu’il était arrivé.
Botha l’a violée et attaquée, a déclaré le porte-parole de l’Autorité nationale des poursuites sud-africaines, Eric Ntabazalila.
« Il l’a violée mais elle a riposté. Il l’a matraquée avec un objet lourd sur la tête, puis elle a été enfermée dans un coffre-fort à la poste », a déclaré Ntabazalila dans un communiqué vendredi.
L’agent de poste âgé de 42 ans a plus tard avoué le crime et a conduit la police à l’endroit où il a jeté le corps, selon les procureurs.
Vendredi, la Haute Cour du Cap a annoncé que Botha purgerait une peine d’emprisonnement à perpétuité pour meurtre et deux condamnations à perpétuité pour viol. Il avait plaidé coupable aux accusations plus tôt en novembre.
Peine de mort
Réagissant à la condamnation, le gouvernement a déclaré que la condamnation de Botha servirait d’avertissement, mais de nombreuses femmes sud-africaines ont exprimé leur frustration que la punition ne soit pas suffisante pour dissuader les auteurs de violences sexuelles.
Pour beaucoup, seule la peine de mort fera l’affaire.
Une femme sud-africaine a écrit sur Twitter: « Tant que ce n’est pas une peine de mort, cela ne suffira jamais. »