Pastef fait le ménage…les patriotes traquent «leurs» insulteurs

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Le Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) veut gouverner autrement. Pour se faire, les partisans de Ousmane Sonko sont en train de se débarrasser de la mauvaise graine. Les Pastéfiens veulent avoir un Etat sans insulteurs. Une tâche loin d’être facile pour qui connaît le passé de ce parti qui est arrivé au pouvoir de manière extraordinaire.

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Les partisans de Ousmane Sonko sont en train de faire le ménage autour d’eux. Les membres de Pastef veulent en finir avec tous les insulteurs, qu’il soit de leur parti ou de l’opposition. Pour se faire, des députés de la majorité ont interpellé le Président de l’Assemblée nationale, lors du passage de Yassine Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, qui venait défendre le projet de loi N°03/2025 qui autorise le président de la République à ratifier une convention avec le Maroc

Parmi leurs cibles, il y a particulièrement les Sénégalais établis dans la diaspora et qui, de plus en plus, profèrent des insanités contre des dignitaires du régime actuel. Mais aussi contre les membres du régime sortant. «Il y a des Sénégalais qui passent leur temps à insulter nos responsables. Je pense que ce genre de convention doit être élargi pour prendre en charge le cas de ces insulteurs», avait déclaré Coumba Ndiaye, députée de Pastef.

Loin de s’en arrêter là, elle poursuivait son discours en ces mots : «Certains se réclamaient de Pastef, mais je pense qu’aujourd’hui, tout le monde sait qu’ils ne font pas partie de Pastef. Comme l’a toujours dit Ousmane Sonko, il n’y a pas d’insulteurs à Pastef. L’histoire lui a donné raison. Quelqu’un qui insulte la ministre de la Famille, quelqu’un qui insulte le ministre Abass Fall, notre président (de l’Assemblée nationale), il ne fait pas partie de nous». Mais elle est loin d’être seule à vouloir la peau de certains insulteurs tapis dans la diaspora.

Saye Cissé a aussi formulé la même demande pour mettre un terme aux agissements des insulteurs. «C’est inacceptable de regarder ces gens continuer d’insulter nos responsables, des personnalités qui incarnent nos institutions», s’est-elle exclamée. Elle interpelle la ministre des Affaires étrangères. «Je voudrais bien savoir ce que vous êtes prêts à faire pour les sanctionner ou les faire rapatrier au pays». Une demande un peu plus claire pour les esprits bien avertis.

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D’ailleurs, ce discours a fait réagir les activistes de Pastef établis dans la diaspora. L’un d’eux, vivant au Canada, s’est senti visé par cette sortie des députés de Ousmane Sonko. Connu pour ses positions, il n’a pas raté les patriotes. Mais Pastef a devant lui un vaste chantier. Le parti au pouvoir aura du mal à se débarrasser de ces insulteurs. Certains ont joué un grand rôle dans le PROJET. Ils ont utilisé les mêmes armes contre le régime de Macky Sall. Ces insulteurs d’outre-mer en ont fait voir de toutes les couleurs au régime sortant. Pendant ce temps, rares sont les patriotes qui s’insurgeaient.

Certains trouvaient même normal que ces activistes agissent ainsi. Alors vouloir se débarrasser de ces personnes, sera très difficile. La mafia du clic et du clac avait réussi à terroriser toutes les voix qui se dressaient contre Ousmane Sonko ou son parti. Rares sont les voix osaient critiquer la marche de Pastef sous peine de subir un lynchage des pastéfiens sur les réseaux sociaux. De 2021 à 2023, beaucoup avaient peur d’attaquer frontalement le Pastef. Il aura fallu l’élection du président Bassirou Diomaye Faye pour que la situation change sur la toile. Mais les sentinelles veillent toujours sur le PROJET.

En attendant de mettre la main sur ces insulteurs, le régime continue de traquer ceux basés au Sénégal. Plusieurs de ses détracteurs ont déjà fait l’objet de poursuites devant la justice. Les derniers en date sont l’activiste Ardo Gningue qui sera jugé en flagrant délit le 19 mars. Et Assane Diouf poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles et offense à une autorité qui partage les mêmes charges avec le président de la République ».

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L’activiste Ardo Gningue arrêté

Ce qui ramène les sénégalais au temps de l’ancien régime. Parmi les nombreux prisonniers sous Macky Sall, beaucoup étaient poursuivis pour des faits presque similaires, avant de bénéficier de la loi d’amnistie. Alors si Pastef a décidé de faire la même chose que ces prédécesseurs, il doit éviter de tomber dans son propre piège. L’actuel parti au pouvoir doit déjà commencer à régler les brebis galeux qui circulent chez eux. Ces personnes bien connues sur les réseaux sociaux font des sorties qui n’honorent pas le Pastef !

Aliou Niakaar Ngom pour xibaaru.sn

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