Moustapha Diémé : «Mimi Touré n’a jamais été épinglé par un rapport de l’IGE»
Toujours dans le camp de la réaction, les néo-opposants, paniqués par le vent en poupe de Mme Aminata Touré, sonnent la charge en vociférant sur un prétendu rapport inexistant de l’inspection générale d’Etat, juste pour attenter à l’image de notre Présidente. Certains poussent leur incurie à son paroxysme en réclamant la declassification de ce supposé rapport qui, s’il existait, Macky SALL l’aurait fait à cœur joie parce qu’il ne digère plus Mme Aminata Touré même en photo.
Et pourtant, il n’existe aucun rapport de l’Inspection générale d’Etat ayant épinglé Mimi Touré pour la simple et bonne raison que l’IGE est incompétente pour contrôler la gestion des institutions constitutionnelles que sont à l’époque le Président de la république, l’Assemblée nationale, le Gouvernement, le HCCT, le CESE, le conseil constitutionnel, la cour suprême, la cour des comptes, les cours et tribunaux.
Le régime sortant, se fait fondant sur la loi ordinaire 2011-14 du 8 juillet 2011 portant statut général des IGE notamment à son article 6, alinéa premier pour solder maladroitement ces comptes avec Mme Aminata Touré, a vite compris sa bourde monumentale en faisant volte face.
En effet, il coule de source que l’IGE, qui est un service rattaché à la Présidence de la république, ne peut pas contrôler la gestion du CESE qui est une institution constitutionnelle au même titre que le Président de la république et les autres institutions constitutionnelles. En réalité , l’IGE, semble se baser sur l’article 6 de loi ordinaire portant statut des IGE pour tenter de contrôler le CESE.
Cette disposition, contraire aux lois organiques portant application de la constitution, fait d’office l’objet d’abrogation tacite.
En effet, agir sur le fondement de l’article précité pour connaître la gestion du CESE en faisant abstraction de la loi organique N 2012-28 du 28 décembre 2012 à portant organisation et fonctionnement du CESE n’est pas conforme à la constitution.
Cette incompétence est d’autant plus manifeste que l’article 25 de cette loi organique adopté en application de l’article 87.1 de la constitution confère au CESE une autonomie financière, en conformité avec le principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs.
Pour résumer, en vertu de la hiérarchie des normes, la organique portant organisation et fonctionnement du CESE étant supérieure à celle dite ordinaire portant statut des inspecteurs généraux d’Etat, toute tentative de l’IGE pour contrôler la gestion d’une institution constitutionnelle est nulle et de nul effet.
Seule la cour des comptes, dans le cadre d’un contrôle externe, peut s’immiscer dans les affaires du CESE.
Pour conclure, Mme Aminata Touré, icône de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance n’a jamais été épinglé par un rapport de l’IGE, qui n’a d’ailleurs pas la compétence requise à cet effet. Les imprudents et manipulateurs devant l’éternel qui s’acharnent injustement à diffamer Mimi Touré pour un rapport inexistant, risquent de faire face aux conséquences de leur inconséquence.
Comme par le passé, la Présidente Aminata Touré, éthique et intégrité en bandoulière, continuera de rester engagée pour le Sénégal.
Moustapha Diémé
Coordonnateur national du MIMI