La déclaration de politique générale que le Premier ministre, Ousmane Sonko, va prononcer ce vendredi devant l’Assemblée nationale, est le sujet le plus en exergue dans la livraison du jour de la presse quotidienne.
Comme on pouvait s’y attendre, la plupart des quotidiens ont traité de ce sujet en priorité, parfois en lien avec la question du vote du budget de l’Etat dont le processus se poursuit à l’Assemblée nationale.
Le Soleil note que le « grand oral » auquel le chef du gouvernement va se soumettre « revêt […] une grande dimension politique », mais l’Assemblée nationale étant dominée par le parti Pastef (pouvoir) qui y compte 130 députés sur 165, « cet exercice ne comporte aucun risque pour le Premier ministre […] ».
« Aujourd’hui, tous les regards seront tournés vers l’Assemblée nationale », le face-à-face du Premier ministre avec les députés étant « très attendu depuis sa nomination en avril dernier », souligne L’Observateur.
« Dans un contexte économique morose, écrit le journal, marqué par des attentes sociales particulièrement complexes, le Premier ministre détaillera sa force de route et expliquera concrètement aux Sénégalais ce que son gouvernement compte faire à court et long terme ».
« Une opportunité unique de présenter la vision du gouvernement »
Le chef du gouvernement « fera face aux députés de la 15e législature, après un refus opposé à ceux de la 14e législature », relève le journal Le Quotidien. Il fait remarquer que la déclaration de politique générale de Ousmane Sonko va se tenir « dans un contexte inédit avec en ligne le vote de la LFI [loi de finances initiale] à quelques heures de la fin de l’année ».
L’As observe que la déclaration de politique du Premier ministre va mettre Ousmane Sonko « face à ses promesses » relatives notamment à la bonne gouvernance, à la souveraineté économique et à la lutte contre le chômage.
« Vendredi de mise en scène », affiche Source A, quotidien selon lequel le Premier ministre, outre certains sujets relevant de « l’actualité brûlante », sera amené à « faire un peu l’état des lieux des finances publiques » et à évoquer « les scandales financiers et fonciers présumés ».
Le Premier ministre aura aussi « l’opportunité unique de présenter, devant la représentation nationale, la vision stratégique du gouvernement, les réformes à venir, ainsi que les actions prioritaires à mettre en œuvre », lit-on à la une du quotidien 24 Heures.
« Sonko se dévoile… », titre cette publication, « Sonko au révélateur des représentants du peuples », renchérit Le Mandat, en reprenant une dépêche de l’Agence de presse sénégalaise.
L’exercice auquel va se soumettre le Premier ministre est « censé donner les indications, orientations et priorités des actions appelées à être mises en œuvre pour le développement socio-économique du pays », peut-on lire dans les colonnes du quotidien Le Mandat.
« Passage en force » pour le vote du budget
Le Premier ministre, après avoir prononcé son « grand oral », va revenir à l’Assemblée nationale, demain samedi, « pour faire passer un budget sans débat », selon Le Quotidien.
« Il est sûr que le Premier ministre va demander le vote de confiance pour l’adoption du budget demain », ajoute le journal, se demandant qu’elle serait l’attitude des députés de l’opposition, « en particulier ceux du groupe parlementaire Takku Wallu Senegaal ».
Le Soleil, citant le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, annonce à son tour que « le gouvernement va demander à l’Assemblée nationale d’adopter la loi de finances initiale (LFI) sans passer par la plénière, comme l’autorise l’article 86, alinéa 6 de la Constitution ».
« Le gouvernement accélère la cadence », estime à ce sujet le quotidien Libération, avant d’indiquer qu’e le Premier ministre, après la déclaration de politique générale, reviendra à l’Assemblée nationale pour demander « l’adoption, sans débat, de la loi des finances, afin qu’elle puisse être adoptée avant la fin de l’année ».
« Le même jour, poursuit Libération, l’Assemblée [nationale] devrait désigner et installer les membres de la Haute Cour de justice qui ont déjà plusieurs dossiers en attente ».
« Passage en force », juge Walfquotidien, concernant l’adoption du projet de loi des finances sans débat, le Premier ministre devant « engager la responsabilité du gouvernement […] », une procédure qui permettra d’adopter le texte sans débat.
Source : APS