Une femme d’affaires Camerounaise accusée d’avoir escroqué plus de 33 millions FCFA au candidats à l’immigration vers les Etats-Unis
Plusieurs Camerounais accusent Jennet Yimbum Nkwain, une femme d’affaires résidant au Texas, de les avoir escroqués d’une somme importante dans une affaire alarmante de fraude à l’immigration.
Selon les témoignages de nombreuses victimes, Nkwain, propriétaire de « Jane’s African Food » à Dallas, Texas, leur aurait promis de faciliter leur voyage vers les États-Unis, mais leur aurait finalement fourni des visas et d’autres documents frauduleux.
Les victimes, originaires de diverses régions du Cameroun, affirment avoir été collectivement escroquées de plus de 33 millions FCFA (environ 55 000 $). Elles rapportent avoir été présentées à Nkwain comme une facilitatrice de voyages fiable, capable de leur obtenir des visas pour les États-Unis. En échange de ses services, elles ont été invitées à payer des millions de FCFA à l’avance.
L’une des victimes, qui a préféré rester anonyme par crainte de représailles, a raconté son calvaire : « On nous a demandé de déposer une somme initiale de 4 millions FCFA sur un compte fourni par elle, censé être lié à un officier de police à Douala. Après avoir vérifié la légitimité avec l’officier, nous avons effectué le paiement, mais tout a commencé à mal tourner peu de temps après. »
Les victimes de la femme d’affaires ont détaillé comment elles ont été instruites de se rendre au Sénégal, où elles étaient censées recevoir leurs visas pour les États-Unis. Cependant, à leur arrivée, elles ont reçu un passeport congolais et un visa cubain, tous deux falsifiés.
« Nous avons passé trois semaines au Sénégal, bloqués et sans nourriture ni eau adéquates. Lorsque nous l’avons confrontée, elle a menacé de faire appel à la police pour nous faire expulser vers le Cameroun. Finalement, la femme a bloqué tous nos contacts », a ajouté la victime.
La femme d’affaires, Jennet Nkwain travaillerait en collaboration avec une personne qu’elle prétend être un chef de la police à Douala. C’est ce dernier qu’elle aurait utilisé pour menacer les victimes. MMI a vu des communications contenant les coordonnées de cette personne et a contacté ce chef de police, en attendant sa réponse.
La rédaction de MMI a tenté de contacter Jennet Yimbum Nkwain pour obtenir sa version des faits. Malgré de multiples tentatives, elle n’a pas répondu et a depuis bloqué tous les canaux de communication. Un email envoyé pour solliciter une réponse aux accusations est également resté sans suite.
Dans notre communication, nous avons demandé à la femme d’affaires Nkwain de clarifier si les accusations portées contre elle étaient fondées et de fournir sa version des événements. Nous avons également interrogé sur ses opérations commerciales, notamment sur la manière dont elle recrute des clients pour ses services de voyage.
Nous l’avons informée de notre intention de publier un rapport mentionnant son nom, son adresse commerciale et des images si elle ne répondait pas. De plus, nous lui avons notifié que nous avions contacté les autorités américaines pour enquêter plus avant sur cette affaire.
Étant donné la gravité des accusations, MMI a contacté les services de sécurité intérieure des États-Unis. Nous leur avons fourni des informations détaillées sur l’affaire, y compris les témoignages des victimes et les preuves des paiements effectués à Nkwain. Nous attendons actuellement une réponse des autorités.
Parallèlement, les victimes ont déposé une plainte à l’ambassade des États-Unis à Yaoundé, qui les a ensuite orientées vers la Police Judiciaire, où un rapport a été présenté.