Le président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), Samuel Eto’o, est au cœur d’une nouvelle controverse. L’Association des Clubs de Football Amateur du Cameroun (ACFAC) demande sa destitution pour cause de double nationalité.
Dans un communiqué signé par son président, Henri Balla Ongolo, l’ACFAC affirme avoir obtenu des preuves après plusieurs années d’investigation, démontrant que Samuel Eto’o est titulaire de la nationalité espagnole.
Selon les réglementations en vigueur concernant l’acquisition d’une nouvelle nationalité, l’ACFAC exige la suspension immédiate de Samuel Eto’o de la présidence de la FECAFOOT ainsi que le paiement d’une amende de 20 milliards de FCFA, en plus de tous les avantages dont il a bénéficié depuis son élection.
« Suite aux rumeurs persistantes selon lesquelles M. Samuel Eto’o Fils aurait acquis la nationalité espagnole, l’ACFAC a mandaté, depuis juillet 2022, des enquêteurs en Espagne. Le 28 juin 2024, l’ACFAC a finalement obtenu des preuves irréfutables démontrant que M. Samuel Eto’o Fils a acquis la nationalité espagnole le 1er octobre 2007, conformément aux articles 22 et 23 du Code Civil espagnol, ce qui l’a obligé à renoncer formellement à la nationalité camerounaise », peut-on lire dans le communiqué de l’ACFAC.
L’ACFAC demande à titre conservatoire, conformément à l’article 87 du Code d’Éthique de la FECAFOOT, que la Commission d’Éthique suspende provisoirement M. Samuel Eto’o Fils de ses fonctions de président de la FECAFOOT jusqu’à ce que la plainte soit traitée. Elle réclame également que M. Eto’o soit condamné à payer à la FECAFOOT des dommages et intérêts à hauteur de 20 milliards de francs CFA.
Pour être éligible à la présidence de la FECAFOOT, il faut avoir seulement la nationalité camerounaise. Selon la constitution, toute personne perd la nationalité camerounaise, le camerounais majeur qui acquiert ou conserve volontairement une nationalité étrangère.