Le journaliste Pape Sadio Thiam souhaite attirer l’attention sur une réalité socio-économique observée parmi les jeunes travailleurs de Pikine et d’autres régions urbaines. Selon le journaliste enseignant-chercheur, une grande majorité des jeunes qui conduisent les motos-taxis Jakarta ont déjà un emploi principal.
De nombreux jeunes employés dans des secteurs comme la maçonnerie, la menuiserie, ou d’autres travaux journaliers, renseignent Pape Sadio Thiam, ont recours à la conduite de Jakarta pour compléter leurs revenus.
En période creuse, voire en période de soudure, renseigne notre confrère, après la Tabaski par exemple, même les tailleurs se tournent vers cette activité. À Pikine, avance notre confrère repris par Senego, il est observé que les conducteurs de Jakarta peuvent gagner entre 4000 et 5000 francs CFA par jour. Une somme souvent supérieure à ce qu’ils peuvent espérer de leurs emplois principaux pendant certaines périodes.
« Ce travail temporaire tend à devenir plus attractif que les emplois traditionnels en raison de la flexibilité et des gains immédiats qu’il offre. Toutefois, cette attractivité pose des questions sur la sécurité et la stabilité professionnelle des jeunes », a souligné Pape Sadio Thiam.
A l’endroit des autorités, il ajoutera que les profils des jeunes engagés dans le Jakarta sont variés, ce qui nécessite plusieurs approches pour définir les politiques adaptées. « Il est crucial de comprendre les raisons économiques et sociales derrière ce choix temporaire ».