Sonko et Mélenchon…une alliance «contre nature» qui va nuire à Diomaye

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Arrivé au pouvoir, le parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) est en train de nouer des amitiés. Ousmane Sonko a accueilli une délégation de La France Insoumise (LFI) dirigée par Jean Luc Mélenchon. Cette venue de l’opposant français est en train de causer beaucoup de tort au régime en place. Les sénégalais ne digèrent toujours pas leur dernière sortie polémique. L’actuel premier ministre et son hote ont mis en colère certains religieux. Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye risque de faire face à ses premiers problèmes.

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Ousmane Sonko et Jean Luc Mélenchon à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar

Beaucoup de sénégalais se sont sentis déshonorés. La venue de Jean Luc Mélenchon à Dakar n’enchante pas tout le monde. Le leader de La France Insoumise a co-animé avec Ousmane Sonko un débat. Les deux hommes ont passé en revue beaucoup de questions qui intéressent les deux pays. S’ils sont sur la même longueur d’onde sur certains, ils ont eu beaucoup de désaccords. Faut dire que le premier ministre n’a pas laissé son hôte dérouler comme bon lui semblait. Il a quand même défendu ses arguments.

La question de l’homosexualité a été abordée lors de cette rencontre. Une question qui a mis les sénégalais dans tous leurs états. Personne n’arrive à comprendre pourquoi Sonko a accepté que Mélenchon défendent la cause de la communauté LGBT dans une université sénégalaise. Cet homme a toujours plaidé pour le respect des droits des homos. Il est attaché à la loi Taubira de 2013, relative au mariage pour tous. Débattre avec lui de certaines questions, dans un pays musulmans contre l’homosexualité, c’est manquer de respect aux personnes qui y vivent.

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Même si Ousmane Sonko a répondu à la question, il n’a pas convaincu son monde. Dans son discours, le premier ministre n’est pas allé dans le vif du sujet. Pire, il a utilisé le mot «tolérance» dans son discours. Un mot très ambigu pour les sénégalais. Le leader de Pastef a toujours été pour la criminalisation de cette pratique aux antipodes de nos valeurs. «Si je suis élu président du Sénégal, la loi criminalisant l’homosexualité sera l’une des premières que je ferai voter», avait déclaré Ousmane Sonko dans une série de tweets. Il évoquait même la religion, mais «surtout un souci de préservation de notre humanité».

Alors comment un tel leader politique a-t-il pu recevoir Mélenchon, un militant de la gauche française qui plaide en faveur des homos ? Cette timide réaction de Sonko a mis les religieux en colère. Artisan de la lutte contre l’homosexualité au Sénégal, And Samm Jikoo est sous silence depuis la venue du patron des insoumis français. Heureusement, l’un d’eux a sauvé leur honneur. Membre de ce mouvement, Oustaz Makhtar Sarr n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Le religieux a rappelé au premier ministre ses engagements sur cette question.

Oustaz Makhtar Sarr ne sera pas seul dans la lutte pour la criminalisation de l’homosexualité. En attendant le réveil de And Samm Jikoo Yi, l’ONG Jamra compte se dresser contre l’agenda LGBT. En ce sens, Mame Mactar Guèye et ses alliés ont prévu de faire face à la presse ce samedi. Voilà des personnes qui ne compent pas varier sur la question de l’homosexualité bannie par toute les religions révélées. En sortant le front anti-homos de son silence, Sonko risque de causer des problèmes au Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Après avoir laissé Mélenchon défendre la cause des homos à Dakar, Sonko a ouvert les portes de l’enfer sur le Président. Cette question a toujours été un véritable fardeau pour l’ancien régime. Quand Macky Sall avait reçu le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, il a été plus ferme que Sonko. Pourtant, And Samm Jikoo Yi a refusé sa position sur la dépénalisation. À la veille des élections législatives, cette association avait massivement appelé à voter contre Benno Bokk Yakaar. Alors, les nouvelles autorités doivent s’attendre à ce que la nouvelle opposition prenne la balle au rebond pour les attaquer.

La page Mélenchon étant tournée, Ousmane Sonko doit trouver la bonne formule pour se rattraper. La meilleure manière d’y arriver est de respecter la promesse de criminaliser l’homosexualité. Mais comment le régime de Diomaye compte-t-il s’y prendre après le discours de Sonko à Dakar ? L’Etat doit faire attention aux insoumis. Ces français risquent de leur mener à leur perte…

Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru

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