Les propos du mouvement nationaliste sénégalais, Tahirou Sarr continue d’être sujet de controverses. Dans un communiqué cosigné par Sadikh Niasse de la Raddho, Alfred Bulakali de Article 19, Alassane Seck de Lsdh, Alioune Tine de AfricaJom Center et Seydi Gassama de Amnesty International Sénégal, ces membres de la société civile « condamnent fermement les propos xénophobes et discriminatoires tenus à l’égard des étrangers et des personnes d’origine étrangère dans les médias et les réseaux sociaux ».
Par ailleurs, ces organisations « appellent les médias à ne pas offrir une plateforme aux auteurs de tels propos, conformément à leurs obligations en vertu du code de la presse qui régit leur travail ».
Considérant que « ces propos, basés sur des suppositions douteuses, visent à saper la cohésion entre les communautés du pays » ces membres de la société civile estiment que « leur propagation sur Internet et les réseaux sociaux doit pousser les autorités compétentes à prendre les mesures utiles et nécessaires afin de punir leurs auteurs et prévenir tout acte qui pourrait en découler ».
Par ailleurs, ces cinq organisations de la société civile rappellent « qu’au-delà de son appartenance à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui garantit la libre circulation des personnes et des biens, le Sénégal dispose d’une législation qui organise les conditions d’entrée et de séjour des étrangers sur son territoire ». Dans leur communiqué, cette frange de la société civile affirme que « les étrangers présents sur le territoire national sont la plupart du temps en conformité avec ces dispositions ».