La vitalité structurante du lien social est le socle sur lequel repose le processus démocratique. De nos jours,le processus éponyme se décrédibilise dans les méandres anxiogènes du refus de l’altérité, qui discrédite l’État de droit dans sa quête de nivellement de la societé. Le diferentialisme culturaliste, aiguisé par une curie politique , entrave l’évolution de la normalité du processus politique lui-même. De ce point de vue,la crispation mâtinée de juridisme et de politiquement correct traduit l’incapacité de la classe politique à repenser l’universalisme instrumenté et débridé.
Comment écrire le récit national en faisant abstraction de notre Historiographie régentée par le consensus délibératif. Les tendances lourdes de notre démocratie , mutilée par une oligarchie d’accaparement, inspirent le projet excluant de l’inclusivité sélective. La renaissance culturelle, sans l’altérité fusionnelle, constitue une doxa de repli identitaire anachronique Le processus démocratique,en dépit de la montée du mouvement illibéral messianique, demeure le vecteur de notre engagement ontologique à l’universalisme.
La complexité de la géopolitique et les défis contemporains attestent que le dialogue inclusif s’avère le processus par lequel le Sénégal réenchante son modèle démocratique, englué dans des tensions sociopolitiques.
Sidy Braham Dieng
Fondateur mouvement Sénégal d’en bas