Tares de la presse sénégalaise: les propos irréfutables du Président Macky SALL
Malgré la réaction déplacée et injustifiée d’un journaliste, le Président Macky SALL, n’a fait que dire ce que tout le monde pense tout bas, y compris beaucoup de professionnels du métier qui ne s’empêchent de dénoncer, à tout occasion, certains mots qui gangrènent la presse sénégalaise.
Parmi ces tares ,figurent en première ligne ,le mode de présentation de la revue de presse.
En effet , conçue, pour n’être un résumé et une synthèse de l’actualité traitée par les différents médias, la revue de presse, comme l’a si bien dit le Président Macky SALL, est sorti de son essence ,pour en réalité, ne devenir que du théâtre, mais aussi un moyen de propagande politique, et même parfois, de traitement de préoccupations subjectives et personnelles, comme on le constate tous les jours.
N’est-ce pas une preuve évidente de dénaturation de son essence quand, dans une revue de presse, le présentateur fait état de son point de vue, de ses sentiments ou encore de son opinion, sur les sujets traités par les organes de presse ?
Peut -on, également, parler de revue de presse, lorsqu’un présentateur se met quotidiennement, en dehors de tout traitement par la presse, à donner aux auditeurs, son point de vue ,par exemple, sur la question infondée du troisième mandat ?
Y’a t-il encore une revue de presse si, dans la présentation , l’auditeur se sent plus dans une scène de théâtre que dans un exercice de synthèse de l’actualité, au point de ne prêter sérieusement attention à son contenu?
Donc ,le journaliste n’est, ni un juge, ni un artiste, mais un professionnel, ayant l’obligation de rechercher et de traiter objectivement l’information en direction du public qui détient seul le pouvoir d’appréciation, abstraction faite du journaliste d’investigation qui peut aboutir à des conclusions, mais uniquement, sur la base d’éléments factuels et probants dénoués de tout subjectivisme.
En conséquence, en lieu et place, d’un corporatisme aveugle et souvent source de dérives , comme c’est le cas avec la réponse servie incorrectement aux propos du Chef de l’Etat ,que personne d’ailleurs ne peut nier, il y’a lieu, aujourd’hui, pour tous les professionnels des médias, de se pencher sans état d’âme, sur tous les facteurs qui nuisent à l’émergence d’une presse professionnelle qui a la même valeur, si non plus que la quête d’une presse libre et indépendante qui constitue ,pourtant, un faux débat au Sénégal.
Khadim NDIAYE, Responsable politique APR à Touba.