Ces derniers jours, une affaire de détournement présumé de près 540 millions de francs CFA a secoué le Crédit mutuel du Sénégal (CMS). Une affaire qui a d’ailleurs fait les choux gras de certains organes de presse. Interpellée hier sur cette affaire, la ministre de la Microfinance, de l’économie sociale et solidaire a d’abord exprimé ses regrets. Et de souligner que si le pot aux roses a été découvert, c’est parce que le système de gouvernance du Crédit mutuel fonctionne bien.
«C’est un instrument de gouvernance qui a décelé l’affaire, et c’est l’audit. Cela pouvait aussi ne pas être découvert. Cela veut dire qu’au niveau de la structure, il y a des organes de contrôle qui ont permis de déceler ce détournement. Le détournement est à déplorer, parce que ce sont plus de 500 millions de francs CFA qu’on aurait pu donner à des bénéficiaires. Cela ne doit pas aussi dénaturer la vocation de la microfinance qui est ce que nous avons vu aujourd’hui, qui est cette appropriation de cet outil par les bénéficiaires qui sont des parties prenantes dans la gestion», a indiqué Victorine Ndeye dans Le Quotidien.
A cette occasion, la ministre a alloué dix millions de francs CFA à la Mutuelle d’épargne et de crédit des femmes de Saly. «Les 10 millions que nous venons de donner à la Mutuelle des femmes de Saly est une ligne de financement pour l’autonomisation. En plus de cela, nous avons des instruments pour accompagner les mutuelles qui sont jeunes ou en difficulté dans leur développement», a déclaré Victorine Ndeye venue s’enquérir des conditions de travail et d’accès aux crédits des femmes de cette collectivité territoriale du département de Mbour.
Saly étant une zone touristique, la ministre a aussi annoncé qu’elle va accompagner les acteurs qui sont dans la culture, «toujours dans le cadre du programme de l’Economie sociale et solidaire (ESS en se constituant société de coopérative. Ce qui permet valablement de leur donner l’agrément ESS qui ouvre des opportunités pour avoir des financements beaucoup plus structurants…».