La nation est le lieu de consolidation des acquis du lien social. De ce point de vue, toutes les processus tombent en dégénérescence dès lors que l’instrumentalisation du communautarisme désacralise l’idée de nation comme entité sociologique et juridique.
Ce qui menace davantage de délitement la nation, c’est l’arrimage des partis politiques aux entités communautaristes. Dans une démocratie, dont l’ancrage national est ontologiquement irréversible, la propension de délitement de la nation est nulle. Cependant ,le communautarisme de la pureté demeure un vecteur d’anéantissement du vivre ensemble. La démocratie sénégalaise est-elle en péril lorsque les leaders politiques impriment un marqueur identitaire aux enjeux et aux défis de la modernisation ?
Ce qui guette la démocratie, c’est l’absence d’agenda républicain de consolidation du recit national. Une démocratie s’avère pleine et entière quand le clivage est davantage social qu’identitaire. La longue tradition démocratique du Sénégal véhicule un plaidoyer en faveur d’un vivre en ensemble, qui pérennise notre Historiographie de tolérance et de respect de l’autre.Le contexte socio-politique anxiogène et l’émergence d’un populisme de la rétractation fragilisent la nation dans sa quête de rendre audible la mémoire collective.
L’élection présidentielle reste un moment vivifiant de restaurer l’idée de nation, menacée par des populistes éhontés incapables de proposer une alternative économique crédible à la population.Sous ce rapport , il est préférable de soutenir toute action susceptible de renforcer l’idée de nation dans une perspective trans partisane de compromis politique.
Sidy Braham Dieng
Fondateur mouvement Sénégal d’en bas