Élections présidentielles 2024 : Un second tour (presque) inévitable.
La présente chronique se voudra concrète, précise et succincte.
La grande majorité présidentielle, qui a comme candidat le Premier Ministre Amadou Ba, à travers quelques-uns de ses responsables, projette une victoire au premier tour aux élections présidentielles de 2024.
Des projections sont faites. Des chiffres avancés. Entre 52/ à 58/ comme score, au premier tour, pour le Benno Book Yakaar.
Il est demandé gentiment à ces leaders, qui s’adonnent malicieusement à ces calculs, de reprendre leurs calculettes.
Mieux, il leur est demandé de faire montre de plus de sérieux et de rigueur.
En l’état actuel des choses, et sur la base d’une analyse dénuée de sentiments mais rigoureuse, le second tour est plus évident qu’une victoire au premier tour.
Pour raison, il manque de sérieux dans la méthodologie de travail.
Ce qui s’est passé cette semaine, politiquement riche, le prouve.
D’abord, à Dakar !
Remporter une élection présidentielle au premier tour au Sénégal passe par avoir la majorité des suffrages valablement exprimés dans cette localité ou à minima se classer premier et bien distancer les autres.
Aujourd’hui, le souci, dans ce qu’on appelle imparfaitement la grande majorité présidentielle, est l’absence d’union à Dakar née de l’irrévérence de certains leaders.
La dynamique unitaire fait défaut. Cela est obstacle à l’obtention d’un score.
La cause est simple. Certaines personnes veulent, à travers ces élections, se positionner foulant aux pieds la réalité légitimité, la réalité politique et historique.
C’est seulement dans le Benno Book Yakaar et avec l’APR que n’importe qui peut accéder à un niveau de responsabilité élevé.
On a vu une personne devenue anormalement députée. Alors que la fonction de législateur est une des fonctions les plus importantes dans un pays.
Sans doute, dans sa localité, la personne sera responsable de premier rang.
Pour rappel et pour être plus concret, le parti Alliance pour la République n’a eu qu’un maire en 12 ans. Il s’agit de Abdoulaye Diouf Sarr.
Comment comprendre qu’un responsable toujours défait, mais parce que Ministre, essaie de le reléguer au second plan foulant aux pieds toute démarche normale.
Le Benno Book Yakaar n’a jamais eu et n’a pas beaucoup de maires à Dakar.
Ce qui est déjà un désavantage.
Et, le Benno Book Yakaar par une organisation biscornue à la limite nulle, se met à dos, tous les anciens maires.
Abdoulaye Diouf Sarr semble être mécontent et ne jouera le rôle qu’il doit jouer.
Moussa SY et Banda Diop, qui ont perdu de leur superbe après avoir regagné le Benno Book Yakaar, ne sont logés à bonne enseigne.
Si Moussa SY se fait discret, Banda Diop a manifesté plus d’une fois son courroux justifié.
Ce qui est clair, les trois cités ont fait leur preuve politique contrairement à ceux-là qui s’agitent et qui le font de la manière la plus nulle.
Il n’est compris les agissements du Ministre Abdou Karim Fofana qui devait se faire discret après avoir fait étalage aux yeux du monde de son impréparation lors du conseil des ministres décentralisés.
Le Président de la République ne l’avait d’ailleurs loupé lui rappelant sa propension à faire dans la langue de bois.
Pour dire vrai, ce n’est même pas faire dans la langue de bois. Il est un adepte du laïus et des circonvolutions.
Sa remise de parrainages, au lieu de montrer un Benno Book Yakaar prêt, a plus mis à nu un appareil politique complètement déraillé dans la capitale.
Qu’est ce qui a été constaté : Un pugilat.
J’ajoute pour information que presque toutes les communes sauf plateau et Grand Dakar étaient tombées et sont à présent entre les mains des opposants du pouvoir.
Grand Yoff – Grand Dakar – Yoff – Parcelles – Patte D’oie etc.
La gigantesque difficulté d’une victoire au premier tour est accentuée par ce qui s’est passé à Matam, titre foncier du régime.
Le député, maire de Agnam a été sonkorisé.
Ce doit interpeller.
Ça devrait renseigner du fait qu’il faut se retrousser les manches. Faire preuve de réalisme. Arrêter de se leurrer.
Pour rappel ; et je termine par la, un problème bien posé est à moitié résolu.
Il est l’heure de poser les problèmes. Et, d’essayer de trouver les bonnes solutions.
A défaut, c’est la ruine collective.
Concernant le parrainage, en sa forme actuelle, c’est la plus grosse arnaque d’escroquerie politique.
Boubacar Mohamed SY
Juriste.
Écrivain / Juriste
Chroniqueur Juridique / Politique