La dualité entre le président Macky Sall et Ousmane sonko est dans son dernier virage. Le leader de l’ex Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) a toujours vu l’actuel locataire du Palais comme son principal rival. Raison pour laquelle il lui a mené la vie dure. Désormais, cette guéguerre tire à sa fin. Le patron de la coalition Benno Bokk Yakaar a trouvé une porte de sortie qui assure ses arrières. Pendant ce temps, l’avenir est incertain pour le leader de l’opposition radicale. Ousmane Sonko s’enfonce dans les abîmes.
Entre Macky Sall et Ousmane Sonko, ça n’a jamais été le grand amour. Ils ont usé de toutes les armes dont ils disposent pour se faire la guerre. Le leader de l’ex Pastef a dit à qui voulait l’entendre qu’il n’était pas prêt à dialoguer avec Macky. C’est ainsi qu’il s’est accroché à la force de la rue pour faire partir Macky. Malheureusement pour lui, le locataire du palais est très puissant. Actionnée, la machine judiciaire a eu raison du patriote en chef et certains de ses partisans.
Une guerre qui prend fin en 2024. L’un des protagonistes va continuer son chemin au moment où le moins chanceux sera crucifié au poteau. En effet, Macky Sall a trouvé un point de chute après son départ du pouvoir au plus tard au mois d’avril de la même année. Emmanuel Macron lui a proposé le poste d’Envoyé Spécial du Pacte de Paris pour la Planète et les Peuples (4P) qu’il a accepté lors de la cérémonie d’ouverture du 6e Forum de Paris sur la paix. Macky prendra ainsi fonction vers la France. Une nouvelle page s’ouvre pour l’homme qui a conduit le Sénégal de 2012 à 2024.
Cet emploi est une aubaine pour Macky Sall. Le président obtient désormais un ticket de sortie en toute sécurité. Si le Sénégal ne fait pas face à une crise post-électorale, le chef de l’Etat pourra s’en aller en toute tranquillité. En étant hors de nos frontières, certains opposants auront du mal à le traduire en justice. Les radicaux ont toujours rêvé de traîner le chef de l’Etat devant les tribunaux. Avant d’être arrêté, le maire de Ziguinchor voulait poursuivre le président pour «haute trahison». Mais avec son nouveau poste, il pourrait s’en tirer à bon compte.
Pendant ce temps, l’avenir de Ousmane Sonko s’assombrit de jour en jour. Arrêté depuis le mois de février, son nom a été effacé des listes électorales. Ses souteneurs font tout pour qu’il soit candidat à la présidentielle. Ils ont même saisi la Cour suprême. Malheureusement, ils risquent d’avoir une grosse surprise. Leur recours n’a aucune chance d’aboutir. Raison pour laquelle, ils préparent un grand rassemblement le 17 novembre. Mais ce sera sans compter sur les sénégalais qui ont tourné la page des manifestations violentes.
Ousmane Sonko n’est toujours pas fixé sur son sort. Le procureur de la République poursuit le chef de l’opposition radicale pour les délits suivants : « appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également vol », avait déclaré le procureur au lendemain de l’arrestation du maire de Ziguinchor.
Un seul de ces délits peut conduire Ousmane Sonko en prison pour au moins cinq (5) ans. Ce qui condamne définitivement le patriote en chef. Être président deviendra la chose la plus difficile pour le maire de Ziguinchor. Les sénégalais refusent de se lancer dans une nouvelle révolution. L’ex Pastef est démantelé et son leader croupit en prison. L’opposant le plus hostile au régime est dépourvu de tout soutien.
Le président Macky Sall a misé sur le bon cheval. En refusant de se lancer dans un nouveau mandat très contesté, il sort par la grande porte. D’ailleurs, c’est l’une des raisons qui expliquent le fait que ses pairs aient autant confiance en lui. Tout le contraire de son principal rival. Ousmane Sonko ne rassure plus. Ses nombreux appels à une révolution l’ont fait chuter dans l’estime des sénégalais. Mais aussi sur le plan international. Rien ne peut plus sauver le PROS (Président Ousmane Sonko)
Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru