Lettre ouverte à M. le Président Ass Abdourahmane Diouf.
Je vous écris M. le président Abdourahmane Diouf, non pas parce que je suis simplement un de vos militants mais par ce que vous avez compris qu’un programme politique doit découler d’abord et forcément d’une écoute inclusive du peuple pour lequel il est destiné.
M. le président, je vous écris par ce que, j’entends votre engagement pour le Sénégal et les sénégalais.
M. Le président, je vous écris par ce que je suis témoin de votre engagement pour le recouvrement de notre souveraineté économique qui à mon sens passera nécessairement et inexorablement par le retour du service public à tous les niveaux de souveraineté.
Je vous écris, alors M le président, du fond d’une rame de la ligne 13, du métro parisien, ligne que j’emprunte presque quotidiennement pour aller assumer les missions de service public qui me sont assignées dans le cadre de mes responsabilités au sein du groupe la poste Fr.
M. le président Abdourahmane c’est donc le postier et le Sénégalais qui vous écrivent avec amertume et par devoir de solidarité et de fraternité vis vis de mes collègues du Sénégal.
Je vous saurais alors gré de bien vouloir faire, vôtre, ce combat …..
Il est encore temps de graver des actes, mais il faut agir maintenant afin d’éviter un drame social et économique sans précédent dans notre histoire commune.
Lors de votre passage chez Pape Ale Niang, vous aviez pointé la nécessité de réinventer la Poste pour la sauver et à juste titre d’ailleurs. Vous avez raison, la baisse du volume du courrier est fatale à toutes les institutions postales. Cependant, la nôtre est surtout victime de faiblesses préexistantes dans l’orientation de son modèle économique. Modèle, qui n’est rien d’autre qu’une ribambelle de subterfuges et d’amateurismes.
Les paradoxes dans notre pays sont écœurants. Après avoir sacrifier la poste par la politique de perfusion budgétaire, la bêtise continue avec le dégagement d’une enveloppe pour la liquidation de ce bijou de famille, laquelle enveloppe pourrait largement rééquilibrer l’assise de celle-ci, afin de sauver la plus vieille entreprise du pays.
A qui profite le crime??????? Surtout pas au peuple!
C’est pourquoi, M. Le président, je vous supplie de proposer dans votre programme politique une réinvention géniale et optimale de la poste.
En effet, cette crise peut être l’opportunité de réinventer la poste Sn . À mon sens, Il faut juste des préalables d’orientation politique et la Poste est sauvée.
* Un bonne politique d’aménagement du territoire avec un système d’adressage efficient et la relance de la branche colis- courrier est assurée avec à la clef, la captation du marché de l’E-commerce, de la logistique des derniers km et du transport rapide .
(3000) emplois par région sont possibles autour de la gamme colis, avec « vos amis » les jarkarta et les tiac tiac comme tissu de sous traitants et/ou de partenaires.
* La branche Poste finance doit être affranchie de la tutelle et conçue comme un « business unit » pour en faire une vraie filiale banque/ assurance. Ainsi, en lui garantissant juste l’exclusivité du marché des assurances de l’état et la domiciliation des comptes de quelques ministères et/ou directions, vous lui donnerez une belle assise pour se positionner sur le marché bancaire national.
* Avec une bonne politique de KYC, la poste peut être l’assureur officiel du Sénégal de l’informel.
* La poste peut être aussi un concessionnaire de prestations sociales comme les bourses étudiant et les pensions de retraite etc.
* Pourquoi pas, La poste mobile Sn pour en faire un distributeur de téléphonie, d’internet et de télévision. Qui mieux qu’une entreprise nationale pour mériter une licence de téléphonie?
* La poste peut être un bailleur de logements sociaux.. Une réponse adéquate ( par ailleurs) à la crise du logement…
faudra juste lui doter d’une confortable assiette foncière avec une garantie élargie de l’état pour qu’elle puisse investir avec succès le marché de l’immobilier.
Nous avons les terres et la demande de logements sociaux est la.
Et…… et….. et…….. l
M. Le président, Si la poste coule ce n’est pas simplement une entreprise de plus qui coule. Ce sera un pan entier de l’histoire de notre nation qui va partir en fumée. Un drame social de plus que nous pouvons largement éviter.
Nous avons regardé trans-rail mourir, l’oncad disparaître, la Sonacos sombrer et les ics agoniser… ne détournons pas les yeux sur la situation de la poste….
Monsieur le Président, s’il vous plaît, veuillez porter une véritable ambition pour la poste SN.
M. Le président en vous remerciant d’avance de l’intérêt que vous porterez, j’en suis convaincu, à ce cri de cœur, je vous prie de bien vouloir agréer l’expression de ma considération distinguée.
Babacar Ndiaye
Cadre du parti Awalé
Sénégalais et postier
Concerné et indigné