Ousmane Sonko continue d’être une hantise pour le régime de Macky Sall. Du fond de sa cellule, le leader de l’ex Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) hante le sommeil de l’État. Les actes posés par les hommes du «Macky» prouvent qu’ils ont toujours peur de leur bête noire. Ces erreurs qu’ils commettent avec les fiches de parrainages du maire de Ziguinchor le prouvent à suffisance. Erreurs qui risquent de coûter très cher au pouvoir.
La non participation de Ousmane Sonko à l’élection présidentielle du 25 février 2024 est déjà effective. Le régime est décidé à faire de l’ombre à un adversaire encombrant. En effet, Ayib Daffé, mandataire de Ousmane Sonko, n’a pas encore reçu les fiches de parrainage de leur candidat. Le député s’est vu refuser l’accès à la Direction Générale des Elections (DGE). «Le policier qui nous a annoncé est venu nous dire que le directeur général ne reçoit personne aujourd’hui», a-t-il déclaré. De quoi le mettre dans tous ses états.
Mais il n’est pas le seul. Les avocats du PROS (Président Ousmane Sonko) sont aussi stupéfaits. Et ils ont de quoi l’être. La DGE est en train de jouer le jeu des hommes politiques. Thiendella Fall et ses camarades agissent en véritable hors-la-loi. Ils sont tout bonnement en train de défier l’institution judiciaire. Il n’y a pas d’autres explications à la situation actuelle. Le tribunal de Ziguinchor a ordonné que le nom Sonko soit remis sur les listes électorales. Par conséquent, le patriote en chef devrait être en possession de ses fiches. Même l’Agent Judiciaire de l’État a retiré son recours.
Cette attitude de la DGE est contre-productive. Les services de Thiendella Fall ne peuvent pas jouer au gendarme. Cet entêtement risque d’influer négativement sur la décision de la Cour Suprême. La DGE est en train de légitimer la défiance aux institutions et si l’Etat lui-même se met dans cette attitude, ça signifie que tout le monde a le droit de bafouer l’autorité des institutions. Et ce sera l’écroulement de l’État . Le ministre de l’intérieur doit ordonner à la DGE de respecter la décision de justice. « Je défendrai le respect des décisions de justice », déclarait Macky Sall lors de son discours à la nation du 03 juillet 2023.
Un respect qui doit commencer par appliquer la décision de justice issue de Ziguinchor. La DGE se ridiculise. Elle ne fait que confirmer ce que l’opposition a toujours dénoncé : une institution aux ordres. Mais il fallait s’y attendre, les patriotes ont finement préparé leur coups. Ils savent pertinemment que Ousmane Sonko ne sera pas candidat, mais ils ont tout fait pour obtenir une victoire qui leur a permis de faire de la DGE la risée de tous. Les services de Thiendella Fall pensent bien faire. Malheureusement ils font plus de mal que de bien.
Le gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités. Si le leader de l’ex parti Pastef doit être écarté, mieux vaut le faire avec finesse. L’État n’aurait jamais dû laisser ce qui s’est passé à Ziguinchor arriver. Leurs erreurs les a conduit à cette situation. Le «Macky» n’a qu’à trouver une solution plus démocratique pour pallier la situation. Dans le cas contraire, le gouvernement ne vaudra pas le système que les sénégalais n’ont cessé de combattre depuis mars 2021.
Les patriotes ont poussé ce régime à refuser d’exécuter une décision de justice. Ce qui montre que les critiques de Sonko sur la non indépendance de la justice étaient amplement justifiées. Ils vont tout faire pour légitimer les forfaitures. Ce qui risque de pousser la magistrature à prendre ses responsabilités. Et faut dire que la justice a tourné le dos au régime en place. La moindre erreur peut être fatale pour le candidat de Benno Bokk Yakaar.
Quoiqu’il en soit, cette décision de justice issue de Ziguinchor est exécutoire. Et la DGE ne peut déroger à la règle. Multiplier les forfaitures ne fera que donner raison aux patriotes. Si l’ordre des Avocats et l’union des Magistrats du Sénégal venaient à se mêler de la chose, que personne ne joue au donneur de leçon. C’est la DGE qui a commencé par violer les lois. Ce sous le regard complice du nouveau ministre de l’Intérieur qui avait promis des élections libres et transparentes.réagir
Aliou Niakaar Ngom pour Xibaaru