Une présidentielle inclusive est-elle possible en 2024 ? (Par Ansoumana DIONE)
Organiser une élection présidentielle inclusive au Sénégal, c’est ce que tout le monde souhaite. Même si le Président Macky SALL a déjà enfilé ses habits d’ancien Chef d’Etat, comme il l’a bien réitéré au Khalife Général des Mourides, en prélude au Maggal de Touba qui a été célébré ce lundi 04 septembre, force est de constater que des problèmes risquent de plomber cette demande sociale. En fait, il sera impossible de tenir, le 25 février 2024, une présidentielle à laquelle pourront prendre part des potentiels candidats. Il s’agira de Karim WADE, Khalifa SALL et Ousmane SONKO.
Que tous les acteurs politiques ou membres de la société civile, se le tiennent pour dit. Pour que cette présidentielle de 2024 soit inclusive, il faudra obligatoirement instaurer un dialogue qui risque de compromettre la tenue de cette élection à date échue. Certes, l’idéal serait de respecter le calendrier électoral. Mais, dans ce cas de figure, certains de ces candidats risquent de ne pouvoir pas y participer, au détriment de notre économie. Maintenant, que faudra-t-il faire, face à ces deux situations ? Evidemment, il nous appartient d’y réfléchir, pour la survie de notre démocratie.
C’est pourquoi, moi, Ansoumana DIONE, j’invite l’ensemble des acteurs concernés à revoir leur démarche vis-à-vis de cette élection présidentielle déterminante pour l’avenir de notre nation. De toutes les façons, nous avons bien intérêt à éviter tout conflit post-électoral, dans ce contexte sous-regional, marqué d’instabilité institutionnelle, due surtout aux coups d’Etat, entre autres. Ainsi, il s’agira notamment de préserver, d’abord, la paix, la stabilité et notre cohésion nationale, avant la tenue de cette élection, que ce soit en 2024, 2025 ou 2026. Sécuriser le pays est plus important.
Maintenant, si par extraordinaire, le Sénégal arrive à tenir cette présidentielle au-delà de 2024, le Gouvernement qui sera mis en place devra obligatoirement se fixer comme principales missions : la résolution du grave problème de l’émigration clandestine, entre autres problèmes sociaux qui gangrènent notre nation. Ainsi, toutes les dispositions nécessaires pourront être mises en place, pour permettre aux électeurs de pouvoir effectuer le meilleur choix parmi les candidats, à l’honneur de notre démocratie et de notre cinquième Président de la République. Et, qui sera choisi ?
Rufisque, le 05 septembre 2023,