Les intellectuels signataires d’une pétition demandant au chef de l’État, Macky Sall, de libérer l’opposant Ousmane Sonko, et d’annuler la dissolution de son parti, le Pastef, se sont trompés d’interlocuteur. C’est l’avis du président du parti politique Ensemble pour le Travail, l’Intégrité et la Citoyenneté (Etic), l’ex-Juge Ibrahima Hamidou Dème.
Face aux rédactions d’Emedia, ce vendredi 1er septembre, il explique : « Vous me donnez l’occasion de préciser ma réflexion. Sur le principe, on salue l’acte posé par ces intellectuels. Ils doivent intervenir surtout quand la démocratie est en crise. Ils l’ont fait. Les intellectuels proches du pouvoir leur ont porté la réplique. Mais ce qui me gêne, c’est que leur interlocuteur ne devait pas être le président de la République. »
Pourquoi ? « Concrètement, s’il plaide en la faveur d’une personne, et que le Président donne des instructions pour la libération de ce détenu, cela peut conduire à l’immixtion du Président dans le fonctionnement de la Justice. »
Ce qu’il faut éviter « d’ériger en règles », bannit-il.
Avec Emedia