Les chauffeurs et receveurs des bus de l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu), communément appelé « Tata », observent depuis ce lundi une grève. Ils réclament de meilleures conditions de travail, une hausse de leurs salaires et des contrats de travail. Même si la grève impacte négativement les déplacements des dakarois, elle est loin d’avoir les effets escomptés.
En voulant changer leur situation, chauffeurs et receveurs s’enfoncent dans les abîmes. A cause des autres moyens de transports, les dakarois ne sentent pas qu’il y’a grève. Pour les petites bourses, il suffit juste de faire un saut dans un car “Ndiaga Ndiaye” ou “car rapide” pour se tirer d’affaires. Malheureusement, ces derniers aussi profitent de la situation à leur manière. Mais le jeu en vaut la chandelle.
D’autres préfèrent se rabattre sur les bus Dakar Dem Dikk pour rallier leurs destinations. Au niveau des arrêts et terminus, c’est le grand rush. Une occasion qui devrait pousser la société nationale à améliorer son service. Et faire en sorte d’avoir un parc immobilier suffisant.
Le Train Express Régional et les taxis sont les sauveurs d’une autre clientèle. Quand on a les moyens, se déplacer n’est pas un problème. En analysant tout cela, on se rend compte que les grévistes sont les premiers impactés par cette grève. Ils ont passé quatre (4) jours sans encaisser leurs primes quotidiennes. Chaque jour de grève est une journée de travail perdue.
Cette grève est aussi difficile pour les propriétaires des bus. Les pertes journalières sont estimées à 200 millions. Pendant ce temps, les sénégalais vaquent tranquillement à leurs activités. Alors, les grévistes devraient revenir à la raison et lutter de manière plus intelligente. La force ne résout pas tous les conflits.
Aliou Ngom pour Xibaaru