Ousmane Sonko a bel et bien entamé, ce vendredi, sa « caravane de la liberté », comme il le fut annoncé. Après les étapes « réussies » de Goudomp et de Tanaff, le leader de Pastef a rencontré un obstacle à Kolda où des jeunes lui ont « fermement » barré la route.
À l’entrée de la commune de Kolda, juste après Bantacountou, aux portes du quartier populaire Bouna Kane, des militants, des jeunes en grand nombre, étaient venus à l’accueil d’Ousmane Sonko. « Ils étaient nombreux et euphoriques », selon un journaliste, témoin des faits.
Malheureusement, ils feront face à une meute de jeunes, pour la plupart identifiés de la mouvance présidentielle, qui étaient là, dressés pour barrer la route à son convoi qui voulait arpenter le chemin menant au centre ville, « lieu de haute densité humaine ». Ces jeunes, selon Senego, avaient préparé minutieusement un plan afin de couper court à toute tentative de promenade d’Ousmane Sonko dans la ville. Après une violente attaque sur le convoi du maire de Ziguinchor, à l’entrée de Bouna Kane, les forces de l’ordre qui étaient mobilisées, ont dû intervenir pour disperser les foules des deux côtés, à coup de lacrymogènes.
Ousmane Sonko s’est vu forcé de prendre un raccourci face au guet-apens qui a été opposé à son itinéraire. Il sera obligé d’emprunter la route des champs et des rizières pour rallier un hôtel de la place, situé à l’extrême-Ouest du chef-lieu de la commune de Kolda. Des jeunes de Bby ont occupé les artères de la ville quasiment toute la nuit du vendredi au samedi, « tous disposés à faire face à toute forme de caravane dans la ville ». À noter que les FDS, de leur côté, n’ont pas décampé la nuit et ont maintenu leur dispositif en cas de couacs.
Ousmane Sonko ne tiendra donc pas sa caravane dans les artères de la ville Kolda où il n’a pas tenu un discours d’entrée non plus à l’endroit de ses militants qui étaient sortis nombreux l’accueillir dans la ville de Moussa Molo Baldé, aujourd’hui entre les mains politiques de son collègue et ami Mame Boye Diao aux impôts et domaines, du Professeur Moussa Baldé, de Dr Abdoulaye Bibi Baldé, de Bamol Baldé, pour ne citer que ceux-là.