Les pays africains face à la culture et au défi de la banque verte (Par Alassane Diarra)
LES PAYS AFRICAINS FACE A LA CULTURE ET AU DEFI DE LA BANQUE VERTE « GREEN BANK ».
Une banque verte est une institution financière, généralement publique ou quasi publique, qui utilise des techniques de financement innovantes et des outils de développement de marché en partenariat avec le secteur privé pour accélérer le déploiement de technologies énergétiques propres.
Interrogant brièvement l’histoire, les pays représentants des États signataires de la convention de Rio regroupés autour de la COP (Conférence des Parties) sous la Direction de l’ONU ont tenu plusieurs sommets pour discuter des enjeux du changement et du réchauffement climatique.
La première rencontre a eu lieu en 1992 dénommée « Sommet de la Terre » à Rio de Janeiro (Brésil). De ce grand rassemblement mondial ont découlé trois grands traités internationaux, ou « Conventions » : une sur le changement climatique, une sur la désertification, et une sur la biodiversité.
Il y’a également le protocole de KYOTO en 1997 donne les premières orientations pour la régulation des gaz à effet de serre.
La COP21 ou l’après-Kyoto à Paris en 2015 prolonge les mécanismes de flexibilité pour le climat afin de contenir le réchauffement climatique « bien au-dessous » des + 2 °C, en « menant des efforts » pour le limiter à + 1,5 °C.
La COP 27 a démarré en Egypte depuis le 07 novembre 2022 et se poursuit jusqu’au 18 novembre 2022 dans un contexte de bouleversements mondiaux avec les séries de catastrophes naturelles, inondations, incendies, la guerre provoquée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie a conduit à une hausse des prix de l’énergie, en particulier celui des hydrocarbures (gaz naturel, pétrole) favorisant le recours aux énergies renouvelables.
Face au climat des affaires et aux enjeux mondiaux, les pays Africains doivent pleinement jouer leur partition en accompagnant leur secteur privé national pour la création d’une banque verte à vocation sous-régionale. Cela permettra de :
• lutter contre le changement climatique, la dégradation de l’environnement (conformément aux critères de convergence de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement) ;
• créer des emplois (directs et indirects) et de la richesse ;
• développer les Energies Renouvelables, l’Efficacité Energétique et la gestion durable des Ressources Naturelles (développement bas carbone et résilient, la biodiversité etc.).
Ils doivent également développer une culture bas carbone, en menant des campagnes de sensibilisations nationales et mettre en place un cadre légal surtaxé pour décourager les entreprises ou toute autres organisations pollueurs « pollueur-payeur » (taxe carbone).
Les pays Africains doivent intégrer dans leur mécanisme de gouvernance des institutions financières les financements verts pour faire face au défi de l’adaptation et l’atténuation au changement climatique.
Monsieur DIARRA ALASSANE
Cadre de Banque, certifié banque verte.