Faire actuellement le tronçon de la route nationale 4 qui part de Ziguinchor au village de Tobor, département de Bignona est devenu un véritable calvaire. Sur une distance d’une dizaine de kilomètres, les automobilistes font parfois des heures. La route s’est complètement détériorée. Les pavés qui résistaient encore disparaissent progressivement laissant des nids de poule qui ralentissent la circulation depuis maintenant des années. Au fur et à mesure que les années passent, la situation va de mal en pis et cette année avec les fortes pluies enregistrées dans la région, c’est la catastrophe.
Les gros porteurs s’enfoncent régulièrement ce qui bloque la circulation pendant des heures puisqu’il est impossible de contourner parce qu’il y a le fleuve des deux côtés de la route. C’est donc de longues files de voitures sur des kilomètres. Les gens perdent énormément de temps sur cette partie de la seule porte d’entrée à Ziguinchor par la voie terrestre en provenance de Bignona.
Il Faut dire que c’est à cause de l’état de la route sur ce tronçon et sur le reste de la RN 4 jusqu’à Sénoba que l’état a décidé de reconstruire entièrement cette nationale de Sénoba (frontière avec la Gambie) à Mpack (frontière avec la Guinée Bissau). Des entreprises ont déjà été choisies et sont sur le terrain depuis quelques mois.
Cependant, l’entreprise chinoise qui doit réaliser la route dans le territoire régional de Ziguinchor semble avoir choisi de démarrer ailleurs que là où il y a urgence. Maintenant avec les pluies qui se poursuivent encore au sud du pays, le mal va crescendo. Des malades souffrent dans les ambulances lors des évacuations vers Ziguinchor en provenance de Bignona ou de Sédhiou. L’AGEROUTE avait annoncé de travaux le week-end dernier pour atténuer les difficultés mais il a fallu qu’il pleuve Mardi et Mercredi qu’un gros porteur s’enfonce et créé encore un embouteillage monstre pendant des heures ce Jeudi 20 Octobre 2022.
Les populations notamment les usagers de cette route commencent à mal digérer cette situation et si rien n’est fait, une organisation de chauffeurs menace de se faire entendre. En attendant, le calvaire continue…
L. Badiane pour xibaaru