Une enveloppe d’une vingtaine de milliards a été dégagée en 2020 pour déclencher le PROGEP 2 qui a comme cible les zones de Keur Massar, cité Camille Basse, Aladji Pathé conquéris par les eaux et peu ou prou « Mbao » comme piste de solution.
Plusieurs consultations populaires et prospections de techniciens ont été menées par l’Agence de développement municipale qui a en charge la responsabilité de l’exécution des travaux.
A l’occasion de ces consultations, il a été défendu par les techniciens que l’urgence était à keur Massar pour soulager les populations en détresse avec la construction de bassins de rétention au niveau de la forêt de Mbao également l’aménagement d’un réseau d’assainissement devant conduire les eaux à l’exécutoire du marigot de Mbao. Chose qui paraissait plausible.
Également pour le marigot de Mbao, il a été prévu un système de pompage renforcé dans la phase d’urgence. Chose que les personnes averties ont considéré comme incongrue pour moult raisons.
D’abord à l’unanimité il a été accepté que le bassin versant de Mbao était déjà un problème dans la mesure où il avait atteint son trop-plein d’eau car étant le réceptacle des eaux pluviales de la banlieue. Il ne serait pas pertinent de déplacer un problème vers un lieu déjà problématique. Je paraphraserai les propos du coordonnateur de la plateforme pour le développement durable de Mbao qui disait que « c’est bien de s’occuper des malades, mais il serait plus intéressant de prioriser l’hôpital censé, accueillir les malades »
Également depuis plus de 5 ans, une équipe du corps de la brigade des sapeurs-pompiers était au niveau de l’embouchure pour effectivement pomper mais l’efficience de cette option laissait à désirer.
Aussi la prise en compte des conséquences de l’avancée de la mer était primordiale dans la mesure où il y’a un contact direct et permanant entre la mer et le marigot. Ainsi le phénomène de balancement de marée était une question préalable à gérer.
Hélas, l’autorité semblait déjà avoir adoptée une solution avant de consulter les populations notamment « Keur Massar d’abord »
L’histoire a donné raison à la population mbaoise. Un an après, beaucoup de nos milliards sont trempés dans l’eau.
D’abord à notre sens, les Bassins de rétention ont été une fausse solution dans la mesure où rien qu’avec le déversement des eaux qui stagnaient à Keur Massar les Bassins de rétention atteignaient leur trop-plein d’eau. Ces Bassins ont relativement réglé le problème des eaux de l’hivernage passé.
Également la non prise en compte des balancements de marée est réellement l’équation qui n’a pas été résolue. Lorsque le marigot atteint son trop-plein, il verse son surplus en mer. Vice versa, en-cas de marée haute la mer remplit à volonté le marigot. Ce qui fait qu’en cette période pendant laquelle la mer est trop agitée, c’est l’effet contraire de celui désiré qui se produit.. Autrement dit, la mer est une source d’alimentation du marigot. Le matin effet +1 (marigot verse la mer) soir effet-1 (la mer remplit le marigot). Finalement zéro effet, la situation actuelle le prouve à suffisance.
Eu égard à tous ces constats, la seule et unique solution persistante et indéniable reste l’aménagement du marigot de Mbao.
Cet aménagement implique la construction de digues de protection mais également le dragage de ce marigot jusqu’à atteindre un tirant d’eau de minimum 1,5m de profondeur, pour à la fin construire une écluse au niveau de l’embouchure afin de maîtriser les flux et reflux de la mer. Ainsi je paraphraserai le maire avec son leitmotiv «installer un ouvrage vanné avec des clapets anti retour ».
Ces mesures d’accompagnement sus citées, permettraient à notre sens au marigot de Mbao de supporter l’ensemble des eaux de la banlieue pikinoise ainsi que les villes environnantes sans dommages collatéraux.
DRAGAGE
ÉCLUSE
DIGUES DE PROTECTION
Ainsi nous réitérons nos propositions à l’ADM pour valoriser le marigot qui à bien des égards pourrait s’ouvrir à d’autres activités.
Babacar Gueye
Vice Coordonnateur de la Plateforme pour le Développement Durable de Mbao.