Alioune Tine estime qu' »on ne profite pas de nos ressources au Sénégal ». Selon lui, la plupart des gens qui vont en Europe sont ceux qui ne peuvent plus vivre de la pêche. Et pour l’invité du « Jury du dimanche », les accords de pêche doivent être revus.
Le fondateur d’Afrikajom Center fustige, par ailleurs, le fait que le débat politique n’aborde jamais ces questions qui sont celles du futur. A l’en croire, tout le problème que nous avons-nous autres africains c’est la capacité d’avoir la main sur notre économie. C’est-à-dire de ne pas se faire dicter ce qu’ils doivent faire par rapport aux bailleurs de fonds.
« Pour l’éviter, il faut être uni. Réfléchir sur cette crise et trouver les marges de manœuvres qui vous permettent de mettre l’argent là où il faut. Il faut aller au-delà des slogans », propose Alioune Tine.
Pour le fondateur d’Afrikajom Center, « nous ne faisons que copier les institutions françaises ». « Nous, non seulement c’est la sclérose mais, c’est aussi la corruption. Il faut avoir le courage d’appeler les choses par leur nom. La corruption est un véritable cancer. Ce n’est pas le Sénégal seulement. Quand vous voyez des détournements de fonds au sein des armées du Sahel, vous vous dites, c’est grave », a-t-il déploré.