Deux gendarmes ont été interpellés, dans la mi-journée du lundi 17 juin 2024, à Sangopary, dans la sous-préfecture de Ferkessédougou, pour tentative d’escroquerie et séquestration, sur un éleveur de nationalité burkinabée.
Deux éléments de la gendarmerie nationale sont actuellement dans de beaux draps. Les deux agents, identifiés comme le Maréchal des Logis Chefs S.P. Nambi, 31 ans, en service au Groupement de la Documentation et des Recherches (GDR), et le Maréchal des Logis D. Seydou, 23 ans, en service à l’escadron de Touba, se trouvent actuellement en détention pour tentative d’escroquerie, séquestration et détention illégale d’arme.
Selon les informations recueillies, l’incident remonte au jeudi 13 juin 2024. Les deux gendarmes ont enlevé S. Mamoudou, un éleveur burkinabé de 31 ans, résidant à Sangopary. Par la suite, ils ont conduit Mamoudou de force à Ferkessédougou, avant de le séquestrer toute la nuit dans une chambre au quartier Gare. Les gendarmes lui ont exigé la somme de 10 millions de francs CFA sous la menace d’une arme, menaçant de l’exécuter s’il ne s’exécutait pas.
Durant cette nuit de séquestration, S. Mamoudou a réussi à remettre 2 millions de francs CFA aux gendarmes par l’intermédiaire de son frère. Cependant, pour les 8 millions restants, il a promis de vendre des bœufs et a fixé un rendez-vous ultérieur avec ses ravisseurs.
Mamoudou a discrètement alerté les autorités de la gendarmerie de Ferkessédougou, en leur fournissant tous les détails concernant le rendez-vous prévu pour le lundi 17 juin 2024
Profitant de la situation, Mamoudou a discrètement alerté les autorités de la gendarmerie de Ferkessédougou, en leur fournissant tous les détails concernant le rendez-vous prévu pour le lundi 17 juin 2024. Cette collaboration a permis aux forces de l’ordre d’organiser une opération discrète afin de capturer les gendarmes incriminés en flagrant délit.
Le lundi 17 juin 2024, les deux agents indélicats ont été appréhendés sans incident à Sangopary. Lors de leur arrestation, un pistolet automatique et 12 munitions de 9 mm ont été saisis sur eux. Les deux hommes ont été conduits au bureau de la Brigade de Ferkessédougou pour être interrogés et faire face à des accusations formelles.
Les gendarmes S.P. Nambi et D. Seydou devront désormais répondre de leurs actes devant la justice, un signal fort envoyé à tous ceux qui pourraient être tentés par des pratiques similaires.